mardi 25 septembre 2007

Les Flintstones

Quand je pense à mon emploi dans le domaine de la construction, j'ai deux images très fortes qui me viennent en tête. La première, c'est celle du film Office Space où notre "héros" nous raconte qu'il déteste son travail et que chaque jour est maintenant le pire jour de sa vie, exaspéré par son milieu de travail. L'autre image mentale est celle des Flintstones puisque tout le monde fait son affaire jusqu'à ce que quelqu'un crie "BREAK!!!!" à 9:30 et à 14:30, le lunch à 12:00 et le départ à 15:30. À ces quatre moments, tout le monde lâche ce qu'il fait, dépose ou lance ses outils (ça dépend ce qu'on a dans les mains, puisqu'une perceuse qui revole dans le mur pourrait vous attirer des ennuis) et se rue de façon frénétique vers l'ascenseur pour arriver à destination. C'est là les seuls moments où tout le monde a le sourire...

En fait, je déteste mon emploi. Pas autant qu'au début, mais c'est vraiment très difficile pour une paie tout à fait ridicule et on a l'occasion de se blesser à chaque jour. Je suis rendu avec plus de coupures sur les bras et les mains qu'un emo qui veut attirer l'attention, je tousse plus qu'un fumeur en phase terminale avec toute cette poussière de gypse, de plafonds suspendus égrainés, de bran de scie et compagnie. Disons que c'est rendu que l'emploi comme tel me dérange plus ou moins, la preuve qu'on s'habitue à presque tout, mais pour ce qui est des conséquences, ça m'agace franchement, surtout cette toux qui ne veut pas me lâcher.

Hélas, je n'ai toujours pas ma foutue cote de sécurité. Des collègues ont dû aller passer faire prendre leurs empreintes digitales la semaine dernière pour une cote de sécurité se sont fait également dire 3-6 mois pour l'obtention de leur cote et, compte tenu du fait que les miennes ont été prises en juillet, on commence à s'approcher rapidement de la marque du trois mois, ce qui est déjà un gros plus.

En parlant de mes collègues, il s'agit de sacrés spécimens. On a des jeunes qui ont lâché l'école en secondaire 3 pour travailler, des anciens prisonniers et des gens qui, pour toutes sortes de raisons, mais majoritairement pour l'abus de substances illicites, n'ont jamais réussi à dénicher un emploi digne de ce nom. Qu'on ne se le cache pas, il n'y a rien de glorieux dans cet emploi de misère et la paie ne compense même pas pour les désagréments.

Alors, qu'est-ce que je fais? Vu que je tousse comme un débile, une situation légèrement améliorée par une dose de sirop pour la toux bronchique aux 6 heures, j'ai pris congé aujourd'hui (malade pour le patron) et je suis à la recherche d'un autre emploi. Pas mal n'importe quoi qui n'implique pas de la poussière, de la peinture ou des trucs de tarés comme travailler dans un centre de recyclage pour faire le tri. J'ai déjà eu une bonne dose d'humilité, je pense que je serais dû pour passer à autre chose maintenant...

C'est certain que je ne m'attend à rien de trop bien, mais juste sortir de ce milieu, ça va me faire du bien. Au moins, j'ai maintenant des bottes de sécurité confortables qui vont pouvoir me permettre d'être employé dans d'autres situations, un casque qui ne servira peut-être plus jamais et d'excellents gants de travail... Faut bien voir du positif!

mardi 11 septembre 2007

Un mois...

C'est le temps depuis mon dernier message, même plus! Désolé de ce retard, mais ce qu'il y avait à raconter n'était pas trop réjouissant et tant qu'à avoir la police qui vient pour m'ammener à l'hôpital parce que quelqu'un a eu peur que je sois suicidaire, j'ai préféré ne rien écrire et laisser le temps passer.

En fait, ce qui s'est passé dans le dernier mois est simple. J'ai finalement remis la version finale de mon rapport de stage à l'Université pour compléter ma maîtrise, j'attend une note sous peu, soit d'ici la fin du mois. Ensuite, la recherche d'emploi ne se passe vraiment pas bien. J'ai plein d'emplois qui me sont offerts, bien payés et avec de bonnes conditions, mais c'est au gouvernement et j'ai besoin de ma cote de sécurité pour y travailler, chose qui tarde énormément en raison de quelques pépins.

Pour la cote de sécurité, c'est comme dans les films pour reprendre les propos d'Alexandra, une fille que j'ai rencontré lors d'un party la fin de semaine dernière. Il y a le niveau 1 (fiabilité/confidentialité), le niveau 2 (secret) et le niveau 3 (top secret). Le niveau 1 est généralement une formalité, on vérifie que tu existes vraiment et que tu n'as pas d'antécédants judiciaire ou quoi que ce soit, tandis que pour les autres niveaux, il y a une évaluation beaucoup plus poussée de tout ce que tu as fait dans tes 10 dernières années, y compris des entrevues avec tes références. Toujours est-il que la formalité prend énormément de temps puisque, selon ce qu'on a pu me dire (tout est secret et il ne faut rien dire, c'est vraiment comme Le Procès de Kafka, tu as aucune idée de ce qui se passe vraiment), il y aurait quelqu'un avec mon nom ou un nom semblable qui serait recherché par la GRC. Pas de danger que ça soit moi, je suis assez facile à trouver et je ne commet par de délis du genre! Toujours est-il que ça prend des empreintes digitales (fournies à la mi-juillet) et que la GRC doit passer à travers les milliers d'empreintes qu'ils ont en retard avant d'arriver sur les miennes pour confirmer que je suis clean. Yay.

Donc, en attendant, rien de spécial. Je suis de retour comme adepte des toasts, des sandwichs aux oeufs et des pâtes, mis à part quand j'ai la chance d'avoir droit à des restants de chez mes parents, ce qui fait que je mange nettement mieux! Disons qu'un budget limité fait en sorte que les possibilités sont très restreintes.

À ce sujet, mes journées, je les ai passées à éplucher des sites d'emplois, à trouver quelque chose à faire, à appliquer, à faire des suivis, à harceler tout le monde, à faire du ménage, m'instruire, lire, de la course, du vélo, des longues marches... tout ce qui est possible de faire sans que ça coûte un sou. Oui, j'allais quand même dans des partys, profitant de la générosité de mes amis et utilisant l'argument-massue pour justifier mes verres d'eau: "je conduis". On peut pas dire que c'est vraiment la joie d'être pauvre, mais j'ai continué à voir du monde pareil!

Alors, aujourd'hui, 6 ans après les attentats du 11 septembre 2001, qu'est-ce qui se passe? Je me suis déniché un emploi dans le domaine de la construction (oui, riez, vous savez tous à quel point j'aime les travaux manuels) qui me tiendra occupé de très tôt le matin jusqu'en milieu d'après-midi pour un salaire minable, mais c'est toujours mieux que rien et ça va m'occuper! À part ça, j'attends la confirmation de l'obtention de ma maîtrise, je fais du ménage dans mes affaires et je me prépare à commencer à travailler.

Pour ceux que ça intéresse vraiment, ma situation au niveau sentimental s'améliore grandement. J'ai décidé de laisser tomber une situation qui ne menait absolument nulle part et d'arrêter de mettre des efforts dans une relation hypothétique à long terme pour me reconcentrer sur ma petite personne et les gens plus près de moi. Depuis, ça va nettement mieux!

Alors, pour l'instant, j'ai quand même le sourire malgré la température franchement mossade qui règne dans la région de la capitale nationale du Canada, j'ai de beaux projets pour la fin de semaine et je suis content que tout se place enfin, même si c'est loin d'être optimal pour l'instant. Il faut toujours commencer à quelque part et il ne faut pas commencer à cracher sur ce qu'on nous offre quand nous avons rien. Je peux dire que le creux de la vague est derrière moi et que je suis convaincu d'avoir plein de belles surprises dans un futur rapproché!

Je vous tiendrai évidemment au courant de ces nouvelles aventures qui se dessinent, je devrais retrouver un ton qui est davantage le mien, plus joyeux, comique, optimiste! Évidemment, en ne publiant rien pendant plus d'un mois, j'imagine que les gens vont tomber sur ça par hasard ou parcequ'ils ont un feed RSS, mais bon!

mardi 7 août 2007

Autopsie d'une belle fin de semaine

Alors, comme le titre indique, j'ai passé une super belle fin de semaine et ça donne toujours un bon coup de pouce au moral qui peut être assez bas par moments!

J'ai commencé par rentrer à Montréal jeudi en fin d'après-midi avant d'aller au spectacle d'Ariane Moffatt qui était excellent (et gratuit) aux Francofolies, même si assez court à une heure et elle donnait une autre représentation à 22:00, mais nous avons quitté vu que le copain de ma soeur travaillait le lendemain matin, mais c'était le même spectacle de ce qu'on nous a dit, donc ça fait un peu moins mal au coeur comme ça! Ensuite, nous sommes rentrés à la maison et le lendemain matin, je me suis levé assez tôt pour profiter de mon cadeau de Noël de mon père!

En effet, vendredi matin, nous nous sommes dirigés vers le circuit Gilles Villeneuve pour assister à la première course de série NASCAR au Canada. En arrivant sur le site, on constate assez rapidement que ça fait changement de la Formule 1 et que c'est résolument plus "redneck" et Américain avec les kiosques de recrutement pour l'armée et le fameux "beergarden" Budweiser avec ses nombreuses filles légèrement vêtues dans un uniforme qui ne laisse pas tellement de place à l'imagination! Peu importe, on continue notre marche de 30 minutes vers notre estrade, située dans le premier virage où on cuira sous un soleil de plomb, malgré une très grosse averse qui a duré une dizaine de minutes. Mon bilan de cette première journée est que l'action en piste est fort intéressante, comme il avait lieu de penser, mais l'organisation est incroyablement déficiente à certains niveaux. On a par exemple été surpris de constater que les organisateurs ont réussi à avoir un délai supérieur à une heure sur l'horaire prévu à cause de vérifications du circuit, y compris les officiels qui se mettent à genoux pour bien regarder l'asphalte... disons qu'on avait assez hâte que ça reprenne!

Aussi, un autre gros problème des organisateurs a été de pouvoir évacuer rapidement et efficacement les véhicules qui étaient accidentés ou en panne. Pour les séries monoplaces, c'est assez simple à faire, on se sert de l'arceau de sécurité au dessus de la tête du pilote pour l'évacuer avec une grue, mais ces voitures n'ont pas ce dispositif. Ils ont donc procédé en poussant les voitures de type NASCAR avec la remorqueuse (elle se met derrière et accote et pousse la voiture qui a éprouvé des problèmes), ce qui ne fait pas tellement sérieux, surtout qu'il n'y avait pas d'endroits de dégagement dans chaque courbe, ce qui fait que la voiture effectuait presque un tour de piste complet avant de rentrer aux puits, ce qui nous privait de beaucoup d'action en piste (les tours continuent à compter même derrière la voiture de sécurité) et qui apportait des longueurs incroyables par moments. Le pire reste avec les voitures prototypes où la jupe à l'avant de la voiture empêchait le bon travail des remorqueurs qui ne pouvaient pas la hisser sur la plateforme, ce qui a pris environ 30 minutes à défaire l'avant de la voiture pour pouvoir la mettre sur la plateforme de remorquage, disons que ça faisait pitié à voir.

Au final, on peut dire que nous avons eu une journée remplie d'action et de rebondissements, même si nous avons eu particulièrement chaud et que ça m'a permis de perfectionner ce magnifique bronzage de type "habitant". Bin quoi, j'étais quand même pas pour me promener en bédaine partout, même si j'étais au NASCAR!

Nous sommes ensuite rentrés à la maison pour un bon petit souper, après quoi j'ai été chez des amis pour une petite soirée tranquille et où j'ai vu les photos de voyage d'un de mes amis qui revenait d'un voyage d'un mois en Europe, où on a eu droit à plusieurs bonnes discussions et finalement, c'est vers 2:30 du matin que je suis rentré au bercail pour une très courte nuit avant de retrouver le parfum de l'essence et des pneus qui surchauffent!

Le lendemain, à la place d'opter pour les hot dogs un peu douteux et très dispendieux du circuit, nous avons fait un petit arrêt au Tim Hortons pour avoir nos sandwiches, quelque chose que je recommande fortement à tout amateur de course qui se rend au circuit Gilles Villeneuve. Ensuite, on se rend à nos estrades, tout va bien et on se dit que nous sommes juste dans les temps quand on entend les voitures passer à bonne allure à côté de nous, alors que nous sommes rendus près de notre estrade. Nous regardons notre montre, incrédules, pour constater que le départ a été donné avant l'heure prévue, donc nous avons manqué le début de la course! Heureusement pour nous, il ne s'était pas passé tellement de choses et nous avons été gâtés par une superbe course d'Andrew Ranger qui nous a tenus en haleine jusqu'à la dernière seconde!

Ensuite, nous avons eu droit aux qualifications pour la série Busch. Pour un gars habitué aux qualifications de F1 qui durent une heure, je dois dire que les qualifications qui durent plus de deux heures sont assez longues, mais il faut tout de même que les 43 voitures se qualifient et, pour éviter les engorgements en piste, les voitures sont autorisées sur le circuit à raison de cinq à la fois pour leur donner une chance de bien performer. Grosse ovation pour Carpentier qui s'en tire avec la pole position à sa première tentative en NASCAR!

La course était relativement intéressante dans les premiers relais, malgré que ça manquait un peu de collisions en piste comme le NASCAR nous a habitués dans le passé, mais ce fut corrigé quelques tours avant la fin où nous avons pu bénéficier de nos billets (merci encore papa!) dans le premier virage pour voir un accrochage impliquant plusieurs véhicules et la désormais célèbre altercation qui a suivi! Finalement, Carpentier termine deuxième après une superbe course ponctuée de rebondissements et c'est avec le sourire aux lèvres que les gens quittent le circuit pour arriver au métro où il y a une attente inexistante, ce qui fait contraste avec la F1 qui, je dois bien l'avouer, attire presque le double de spectateurs. Retour à la maison, excellent petit souper et pas de niaisage, on se couche tôt!

Le lendemain, j'avais organisé une journée de volleyball de plage qui fut un succès, je crois que tout le monde a bien aimé et nous avons terminé le tout dans la piscine de chez Élodie avant de rentrer pour manger rapidement avant de quitter pour le spectacle de clôture des Francofolies, soit Pierre Lapointe avec l'orchestre métropolitain qui nous ont donné un spectacle absolument fantastique et nous avons amplement profité de nos places de choix dûes à notre arrivée très hâtive sur le site. 

Et hier, retour à la belle réalité de ma vie quotidienne. Emballant au possible...

lundi 30 juillet 2007

Une phrase sensée!

J'étais entrain de faire le tour de mes différentes sources d'informations et à vérifier si quelqu'un m'avait contacté lorsque je suis tombé sur un commentaire sur un autre blogue qui m'a fait réfléchir: "Ce n'est pas la solitude qui fait mal, c'est l'espoir". Ça vient de la première saison de l'excellente émission Minuit le Soir et je trouve que ça correspond parfaitement à ma situation présentement.

En fait, pour le boulot, c'est un peu n'importe quoi. Ça s'en vient, mais je n'ai rien encore, j'ai l'espoir, mais rien à me mettre sous la dent. Reste que je suis chez moi, je tourne en rond, je me demande quoi faire et, qu'on le veuille ou non, c'est franchement déprimant d'être entouré de ces murs blancs que l'on a pas peinturés par manque de budget. Ça a beau être une journée parfaite à l'extérieur, c'est dommage quand on est seul à pouvoir en profiter. J'ai besoin d'un petit renouveau dans ma vie je crois.

Côté coeur, ça me fait énormément penser à l'emploi, mais en plus complexe. En fait, la situation est tellement floue que je me demande moi-même ce qui se passe par moments. J'ai juste hâte de pouvoir être fixé, que tout soit stable et que je puisse avancer un peu. Disons qu'après tout ce temps, j'aurais espéré être dans une autre situation que présentement. Ce qui tue, reste encore l'espoir. Cette pensée qui limite le domaine du possible pour l'instant, qui fait qu'on y pense, qu'on y croit plus ou moins dépendamment des jours et des heures et qui nous tue à petit feu. Rien de bien réjouissant pour le moment.

Et il y a ma coloc. J'essaie de ne pas trop en parler, c'est certain qu'elle va tomber sur ce blogue un jour et je ne voudrais pas à avoir à justifier et à expliquer tout ce que je dis. Reste qu'elle est une fille super sympathique, gentille, dévouée, mais plus ou moins compatible avec ma personnalité sur certains points, comme celui du ménage. Aussi étrange que ce concept puisse paraître pour ma mère, je suis quelqu'un d'ordonné et de rangé en appartement. Je ne supporte pas de voir la vaisselle s'empiler, pas plus que la poussière sur les planchers ou la saleté dans la douche. Elle fait sa part, mais un peu à la manière de ma soeur, soit de laisser tout aller et de faire un gros ménage une à deux fois par semaine pour ensuite retomber au même point.

De plus, je ne suis pas tellement à l'aise avec la liberté qu'elle semble avoir prise ici. En fait, elle est partie en immersion pour apprendre l'Anglais pour un mois et revient la semaine prochaine, ce qui ne l'empêche pas de venir passer les fins de semaines à l'appartement, ni de venir passer un peu de temps pendant la semaine. Le problème, c'est que tout ce qu'elle a est dans sa chambre où se déroule l'immersion et c'est donc avec une grande joie que j'ai appris que je partageais dorénavant ma pâte à dents, mon savon, mes céréales et tout le reste avec ma coloc. Je crois qu'on est dûs pour une petite discussion sur une foule de sujets du genre lors de son retour. Ceci dit, j'adore être seul dans mes affaires, de ne pas à avoir à me soucier de quelqu'un d'autre, de vivre un peu plus comme je l'entend et je n'ai pas plus hâte qu'il faut qu'elle revienne. Surtout qu'elle vient de se faire un copain et que je vais surement en entendre parler jusqu'à mon écoeurement le plus complet!

À part ça, ça va... c'est juste qu'il va falloir que j'abandonne l'espoir pour pouvoir être vraiment libre (un peu comme ils disent dans Band of Brothers) et heureux!

jeudi 19 juillet 2007

Norvège, Thaïlande, New York et le Québec

Quel titre tout à fait enlevant quand même, ça fait rêver à des solutions miracles qui règleraient les problèmes du monde...

En fait, c'est tous des endroits avec lesquels j'ai un contact depuis quelques jours. Ça fait peut-être de moi quelqu'un d'un peu jet-set, mais je vous assure que ça ne vous apporte pas le bonheur pour autant!

Alors, sur le premier sujet, la Norvège. J'ai une amie que j'ai rencontré à Londres l'an dernier et que j'avais été voir à Oslo avant de rentrer au pays qui a tenu sa promesse et est venue me visiter. Il faut toutefois mentionner, avant que des gens sautent à des conclusions trop hâtives, qu'il ne semble pas que nous figurons dans les plans respectifs de l'autre, puisqu'elle ne veut absolument pas quitter sa Norvège natale et son entourage et qu'il est hors de question pour moi de m'exiler dans un petit pays où j'aurais bien du mal à trouver de l'emploi, en plus de nombreuses différences au niveau de notre passé et de notre façon d'envisager l'avenir.

Toujours est-il que je suis allé la chercher à l'aéroport jeudi dernier, alors qu'elle était supposée arriver le 9, mais elle m'avait appelé pour remettre le tout (voir le dernier message si vous vous joignez à nous, trois lecteurs de ce blogue). Donc, c'est ça, passé la journée de jeudi et de vendredi chez mes parents et à découvrir Montréal (pour elle) alors que nous sommes partis le samedi matin vers 4:00 am pour New York en compagnie de Vandy et d'Élodie (sa copine) pour y passer la fin de semaine. Tout s'est bien déroulé malgré une attente d'environ deux heures aux douanes et le service de l'immigration américain qui n'est pas toujours très courtois avec les nouveaux visiteurs qui ne font pas partie de l'ALÉNA (dans ce cas, mon amie!) et nous avons trouvé notre hotel sous une chaleur suffoquante et nous sommes ensuite lancés à l'exploration de la ville tandis que je la réapprivoisais pour avoir déjà effectué un séjour de dix jours dans la métropole du fast food en 2004.

Finalement, le voyage s'est assez bien passé, nous nous sommes quand même amusés, malgré un manque de temps flagrant pour faire bien des activités qui auraient été intéressantes, mais ça m'a permis d'économiser pas mal d'argent par rapport à ce que ça aurait pû coûter, il n'y a rien de mal là-dedans dans le contexte actuel! Le point fort de notre séjour fût sans contredit notre repas au resto La Casa Romana qui était dans Queens, tout près de notre hôtel. En arrivant sur place, on se fait dire qu'il y a une surcharge de cinq dollars par personne puisqu'il y a un spectacle, suite à quoi Élodie qu'il n'en est pas question et on se fait ensuite amener à la salle à manger à l'arrière. On nous avait dit que c'était tranquile, mais nous étions en réalités seuls dans cette pièce où on avait même enlevé toutes les tables sauf la nôtre pour faire de la place pour une cérémonie religieuse quelconque, on avait donc plein de chaises dans le milieu de la pièce et un éclairage tout à fait atroce qui faisait qu'on ne voyait que dalle. Finalement, quand j'ai pris mon cellulaire pour éclairer mon menu, les gars ont compris et on a eu droit à un "spotlight" bien senti pour donner juste ce qui manquait comme ambiance.

Mon plat n'était pas tellement bon pour être honnête, le pain aurait pu être bon s'il n'avait pas été brulé auparavant, le service était mauvais, mais le meilleur est qu'il y avait un magicien qui faisait des trucs dans la salle "principale" et qu'on a eu droit à une colombe qui s'est enfuie de sa cage et qui se rapproche de plus en plus de nous, mais particulièrement de Mona qui n'aime vraiment pas ça, ce qui rend le tout assez coquasse. Finalement, on a droit à un serveur à qui l'on indique la présence de l'animal en liberté et rien ne change plus tard et c'est seulement au moment où je me suis levé pour botter ledit oiseau que le magicien est arrivé pour sauver sa volaille d'un envol certain!

Mis à part ça, c'était quand même bien, même si mon amie n'était pas vraiment là, elle avait la tête ailleurs et ça a quand même pas mal affecté notre moral à tous de la voir comme ça. C'est fou comme juste une personne peut faire toute la différence sur l'expérience d'un groupe quand même!

Finalement, nous sommes rentrés dimanche assez tard dans la nuit puisque nous avons été retardés à New York par des gens qui voulaient magasiner et flâner plutôt que de s'en tenir au plan déjà établi... ce qui a fait que nous avons renoncé à Ottawa pour cette soirée, ce qui fut quand même notre destination de choix le lendemain matin! Entretemps, j'ai eu un appel de ma coloc qui m'informait que ses parents étaient pour être présents pour coucher, ce qui ne m'enthousiasmait pas plus qu'il ne le faut, mais bon! Finalement, on a fait des commissions de base pour aller chercher de quoi manger et on a pris ça relax, en fait, elle plus que moi vu que je devais me mettre à jour et poursuivre mes démarches de recherche d'emploi! Le lendemain, alors que je continuais le tout, elle est allée se faire bronzer dans le parc en arrière de chez moi et, quand j'ai été la chercher pour dîner deux heures plus tard, elle était déjà rôtie comme un petit poulet, ce qui lui confère un air de homard encore aujourd'hui et une difficulté assez incroyable à se mouvoir!

À part ça, en parlant d'emploi, ça commence à montrer certains petits signes encourageants vu qu'on me contacte pour me donner l'état de la situation et me dire que ma cote de sécurité a finalement été accordée, sous provision d'aller faire prendre mes empreintes digitales pour la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), ce qui sera fait demain!

Sur un autre volet, des gens seront heureux que Simon (un bon copain à moi du temps que je faisais mon Bacc à l'UQAM) est revenu à la charge avec sa proposition d'un poste pour moi en Thaïlande. Il s'agirait d'un contrat d'un an et il a plusieurs très bons points dans son argumentation pour me tenter, reste à voir ce qui va se passer ici avant de prendre une décision précipitée... surtout que ce n'est pas les engagements financiers qui manquent à l'appel! Reste que si ça ne débouche pas d'ici janvier, je n'exclue franchement pas la possibilité d'aller passer un an en Asie, ce qui pourrait être très bénéfique à ma petite personne.

À part ça, l'insomnie fait toujours rage, incapable de m'en débarasser. Le stress d'être sans emploi fait son oeuvre à chaque jour et j'ai perdu passablement de poids en plus d'être de moins en moins en forme, malgré une alimentation saine et de l'exercice en masse...

lundi 9 juillet 2007

Les aléas du voyagement

Depuis un bout, j'attendais ce moment... J'ai rencontré une fille l'an dernier, au tout début de mon séjour à Londres et on a gardé contact jusqu'à ce que j'aille la voir chez elle avant de revenir ici. Je lui avait alors dit que c'était à son tour de passer me voir, ce à quoi elle avait répondu avec enthousiasme, mais on sait tous ce que ça peut bien valoir, la parole de quelqu'un!

Alors, finalement, elle achète ses billets et me dit qu'elle va être ici à compter du 9 juillet, donc je fais mes plans en conséquence et tout semblait aller rondement, mais hier soir, je ne sais pas trop pourquoi, j'ai eu un mauvais feeling qui ne voulait pas partir. Alors voilà, ce matin, 8:30, mon cellulaire sonne pour m'annoncer de la douce voix de mon interlocutrice qu'elle a été malade toute la nuit et qu'il a fallu qu'elle se rende à l'urgence, ce qui fait qu'elle a manqué son vol.

Génial.... mais bon, elle m'annonce que vu que c'est pour une raison médicale, elle peut reporter son vol à un autre jour et que le prochain jour disponible dans son cas serait probablement jeudi... Bon, ça coupe pas mal le temps avec elle, je dois retourner à Ottawa me chercher du boulot au plus vite et possiblement revenir à Montréal jeudi soir pour aller la chercher et j'ai un voyage de booké pour New York la fin de semaine. Le pire des scénarios serait qu'elle ne puisse pas trouver de billets jusqu'à la fin de semaine, ce qui ferait foirer mes plans royalement!

Mais bon, si les voyages forment la jeunesse, ils doivent éprouver la santé avec le stress et la fatigue... Je me serais bien passé de ce contretemps de mon côté de l'Atlantique!

jeudi 5 juillet 2007

Comment virer fou en quelques étapes

Retour à la case départ. Retour en novembre dernier. J'étais débarqué de l'avion, endetté jusqu'au cou, à la recherche d'un emploi de façon désespérée et rien ne semblait vouloir fonctionner comme prévu.

8 mois plus tard, j'ai fini ma maîtrise, j'ai élu domicile dans la région de la capitale nationale du Canada, je suis à la recherche d'un emploi et je cogne à pas mal toutes les portes que je vois où je me fais répondre que ma candidature est très intéressante, mais que c'est un mauvais moment avec les vacances d'été ou alors on t'annonce avec joie que ça va débloquer très bientôt avec tes qualifications et tes exigences qui sont à tout de fin pratiques nulles. C'est avec ça que je me suis fait refuser des postes aussi insignifiants que vendeur de cellulaires ou caissier dans un magasin de musique et de livres par exemple.

Alors, je fais quoi de mes journées? C'est assez simple et peu intéressant. Ça comprend quelques heures passées à éplucher pas mal tous les endroits sur internet où je pourrais trouver du boulot. Le problème est que je ne veux pas prendre n'importe quoi pour une période assez longue, je veux pouvoir travailler dans mon domaine le plus rapidement possible. En plus de ça, je remplis des formulaires qui n'en finissent plus pour des autorisation pour avoir des cotes de sécurité plus élevées que ce que j'ai présentement, question d'élargir mes possibilités d'emplois.

Mis à part ça, je suis rendu le champion incontesté des pâtes et des sandwichs aux oeufs qui constituent la base de mon alimentation. On en vient à comprendre le joueur compulsif qui joue ses dernières économies afin de se donner une chance, aussi minime soit-elle, de s'en sortir.

Tout ça mis ensemble fait que c'est assez dur du côté du moral. T'es là, comme un con, à attendre chez toi que le téléphone sonne, tu n'as pas un sou pour sortir de chez toi, même pour un café et t'es donc condamné à déprimer toute la journée. Quand j'étais jeune, j'aimais bien les vacances d'été pour le premier mois et après, j'avais vraiment hâte de retourner à l'école, au travail, un endroit où je sentais que je faisais quelque chose et que j'étais utile. Il faut croire que je n'ai pas tellement changé depuis et plus l'attente se prolonge, plus je trouve ça difficile.

Le hasard a toujours bien fait les choses jusqu'à présent et j'ai eu la chance d'avoir une façon de m'en sortir à la dernière minute. J'espère juste que cette "chance" se poursuivra. D'ailleurs, allumez donc un lampion pour moi si vous êtes croyants, ça sera pratique. Je pense faire un mémorial à la mémoire de Saint-Jude, le patron des causes désespérées.

mardi 26 juin 2007

Retour sur ma fête

Comme à toutes les années depuis ma naissance, j'ai pu prendre de l'âge en ce 24 juin dernier et voici un peu comment ça s'est déroulé!

Le 22, les copains m'ont sorti dans un bar avant de me donner un magnifique cadeau dans un parc bondé de gens qui commençaient probablement à fêter la St-Jean. j'ai eu droit à un jeu de hockey sur table qui va occuper grandement mes soirées si je peux convaincre ma coloc de s'y mettre un peu ainsi qu'une joke beaucoup trop couteuse à mon avis, soit trois dvds particulièrement déviants qui devaient être dans l'arrière boutique de l'endroit déjà peu recommendable où ça a été sélectionné avec amour.

Le 23, je me suis levé à 9:00 du matin pour ce qui allait être une grosse journée. Nous sommes partis pour Québec en début d'après-midi pour y arriver vers 16:00. Nous avons ensuite arpenté les rues après s'être trouvé un stationnement assez loin des points névralgiques pour éviter le vandalisme et nous nous sommes rendus au point de rencontre prévu puisque nous étions pour être une vingtaine environ! Vers 18:00, nous avons eu la chance de faire la file au fameux Ashton's où j'ai pu constater qu'encore une fois, c'était cher pour pas grand chose d'extraordinaire. Par la suite, nous avons été traînés, contre toutes les indications initiales, au spectacle sur les Plaines qui était particulièrement mauvais selon nous et il faisait également assez froid, juchés sur la colline! Entretemps, pas mal tout le monde s'est égarés et ça a pris des centaines d'essais à essayer de rejoindre les autres sur leur cellulaire pour que nous puissions retrouver notre groupe, suite à quoi nous avons effectué quelques sorties au Quiznos pour nous rassasier!

Vers 4 heures du matin, nous avons eu beaucoup de plaisir dans ce restaurant alors qu'un gars était tombé endormi devant son sous-marin, suite à quoi nous avons choisi de s'amuser en lui lançant quelques pièces de monnaie pour le réveiller, sans succès, son sous-marin a également été remis à quelqu'un qui avait encore faim et il fut finalement réveillé lorsqu'on lui demanda son nom avant de se rendormir à nouveau. Heureusement pour lui, il pu se réveiller avec l'ensemble du restaurant qui scandait son nom, avant de quitter promptement, encore tout endormi. Pendant ce temps, Charles cognait des clous à notre table, a probablement envoyé plus de la moitié de son sous-marin sur le plancher et ses vêtements en essayant de le manger et a disparu pour la voiture, était nettement incapable de poursuivre la soirée.

Je suis donc retourné au Plaines pour constater que tout le monde avait quitté notre "spot" et, quelques appels plus tard, j'ai appris qu'ils étaient en route vers un resto avant de me faire dire qu'ils avaient élu domicile dans un parc... Le soleil se levait et le groupe a décidé de quitter pour Montréal. Malheureusement pour moi, je me retrouvais seul puisque Charles dormait dans la voiture et à voir son état quelques minutes plus tôt, il était hors de question de tenter quelque déplacement que ce soit à bord de sa voiture! Je m'offrit donc une autre belle marche dans les rues de Québec où j'ai pu apprécier tout le civisme et le savoir-vivre des fêtards imbéciles. On y dénote trois gars qui ont arraché un aileron d'une voiture sur Grande-Allée à force de tirer dessus, des centaines de bouteilles de verre qui étaient fracassées et qui jonchaient les rues et trottoirs, tous les imbéciles qui criaient dans un dialecte inaudible, les autres qui se blessaient, d'autres qui étaient couchés dans la vitre sur le trottoir, d'autres qui s'amusaient à arracher les miroirs des voitures stationnées... tout ça devant les forces de police qui assistaient impuissantes à cette vision bien triste.

La fête nationale est supposée être un évènement pour célébrer notre culture et notre histoire, mais ce fut davantage une occasion d'y aller pour l'imbécilité, le grabuge et le manque total de civisme. J'étais profondément attristé d'être Québécois en voyant mes CONcitoyens agir de la sorte, ils ont réussi à me faire honte.

Finalement, je suis retourné à la voiture où j'ai trouvé Charles dans un sommeil très profond avec une odeur de fond de tonne particulièrement prononcée et je me suis allongé en regardant le lever du soleil jusqu'à 7:30 environ où j'ai appellé une fille que nous devions ramener à Montréal. Par la suite, nous sommes allés déjeuner et j'ai été la reconduire jusqu'au terminus d'autobus à Berri, ça ne me disait pas trop trop de retourner à Hull pour revenir tout de suite après!


J'ai ensuite pris l'après-midi de façon très relax, en regardant mes courriels, répondant aux meilleurs voeux de ceux qui se souvenaient que c'était mon anniversaire, reprendre le temps perdu au niveau de l'actualité et autres avant de passer du temps en famille où j'ai eu droit à un fantastique souper de fête qui ferait bien des jaloux! Pour faire changement des sandwichs aux oeufs et des pâtes dont je me régale plus souvent qu'à mon tour, j'ai eu droit à un combo filet mignon cuit sur le BBQ et homard, avec une bonne bouteille de vin, ma mère m'avait fait son fameux gâteau des anges comme dessert, qui était particulièrement réussi de surcroît, pour compléter le tout avec un verre de porto, un délectable Graham 40 ans!

Par la suite, j'ai écouté le spectacle de la fête nationale à la télévision pour choisir d'aller me mettre au lit vers minuit, 39 heures après m'être levé! Ce fut un contraste assez grand avec les célébrations de l'année dernière, mais j'ai nettement préféré celles-ci! Pour couronner le tout, j'ai même eu droit à un téléphone en provenance de la Norvège pour me chanter bonne fête, c'est pas tout le monde qui a droit à ça!

Si vous voulez avoir chaud...

C'est très simple, déménagez dans la même ville que moi. On dirait que partout où je vais, on a droit à des records de chaleur . L'an passé, je me suis dit que j'étais pour être correct à Londres, que finalement, j'étais pour bénéficier d'un climat plus tempéré que celui du Québec, mais on a eu droit à la pire vague de chaleur dans l'histoire de l'Angleterre, atteignant jusqu'à 36,5c à Londres où, bien évidemment, je travaillais dehors sous un soleil de plomb.

Présentement à Ottawa, il fait un suffoquant 31c avec 52% d'humidité, ce qui nous donne un agréable 39c avec le facteur humidex. Encore une fois, on bat des records de chaleur et je commence à en avoir marre un peu pour être parfaitement honnête!

dimanche 24 juin 2007

Millionnaire

Entendu hier soir à Québec sur Grande-Allée par une femme qui ramassait des cannettes vides "Hey, on va être millionnaires!". Il faut ici noter que la femme était vêtue de façon assez modeste et semblait tout à fait convaincue de son affirmation. Je n'ai pu faire autrement que de me retourner et la remercier d'avoir fait ma journée avant d'éclater de rire.