mercredi 31 janvier 2007

Vive les conférences...

Je viens de passer trois jours en conférence et ça a dû être une des semaines les plus chargées de ma courte vie. Toute la semaine qui précédait, je devais tout préparer pour la dite conférence, y compris monter un extranet, aider à la correction des documents, un paquet de trucs de nature administrative et tout, rien de plus palpitant, mais ça te tient occupé en plus du tas de demandes qu'on recevait pour accueillir tout ce beau monde qui revenait du terrain... palpitant.

J'ai quand même réussi à faire cinq heures de surtemps en trois jours de conférence (en fait, en 2 demies journées et une journée complète), ce qui me permettra d'allonger une fin de semaine quand j'en aurai envie... probablement quand je devrai rencontrer un autre professeur à l'Université concernant mon stage, ça va m'éviter de perdre ma journée en salaire...

À part ça, comme vous pouvez vous en douter, j'ai été passablement occupé durant cette conférence puisqu'en plus d'assumer mes fonctions, j'ai servi de "bitch" à une collègue. Disons simplement qu'à l'ACDI, ils sont vraiment heureux de voir rentrer des étudiants et vont tout faire pour abuser de vous en vous déléguant le plus de tâches chiantes possible. Si vous ne mettez pas votre pied à terre, vous vous retrouvez à devenir le serviteur de quelques personnes qui attendront de vous que vous fassiez tout leur travail d'entrée de données, des commissions, des tâches de représentation, un peu n'importe quoi qui ne comprend pas un lunch gratuit et du temps à l'extérieur du bureau! Reste que j'étais à la conférence, ma boss m'avait déjà confié quelques projets concernant celle-ci avec une certaine personne qui était également à la conférence. Je ne savais pas exactement où était la ligne de ce qui avait été demandé par ma boss et je vais donc lui demander des éclaircissements au cours des prochains jours, mais il demeure que je fut très occupé à courir un peu partout pour m'assurer que tout était correct sur une foule de fronts. Je n'ai pas eu de temps à moi, mis à part une vingtaine de minutes hier où je me suis éclipsé puisque je n'en pouvais juste plus.

Alors trois jours à voyager en taxi, y compris un chauffeur qui a tout fait pour m'arnaquer (je lui dit le nom de l'hôtel et de la salle de conférence et il m'amène à un autre centre de conférence... connard. Et après, il faudrait que je paie les deux courses alors que j'avais clairement mentionné lequel?), un autre qui était Syrien et visiblement perdu, un autre arabe qui était fantastique et j'ai pu apprécier l'état de décrépitude de certains taxis... Disons que je m'ennuyais des black cabs de Londres avec leur sens de l'orientation, leur propreté légendaire et leur courtoisie (je n'ai jamais vu une engueulade entre deux chauffeurs à Londres puisqu'un chauffeur était devant la porte de l'hôtel qui devait "appartenir" à une autre compagnie)... Disons que ça fait changement un peu du quotidien!

À part ça, côté conférences, il y en avait plusieurs qui étaient super intéressantes, mais je ne peux malheureusement pas discuter du contenu de celles-ci, disons que c'est toute une preuve de confiance qui a été fait en mon endroit en me permettant d'assister à quelques réunions avec de l'information très délicate! Je ne suis quand même pas pour ruiner mes chances de partir une carrière en allant bavasser, surtout pas sur mon blogue! Bref, c'était génial, sauf quelques ateliers qui ne menaient nulle part...

J'ai également eu droit à une preuve que la technologie n'est pas maîtrisée par tous. Quand vous voyez 3-4 personnes avec une clé USB (appelée UPS key par certains) autour d'un ordinateur en se demandant comment ça marche ou d'autres qui ne savent pas comment ouvrir une présentation PowerPoint, on se demande franchement comment ces gens peuvent gagner leur vie en travaillant sur des ordinateurs! J'ai aussi eu la grande chance de rencontrer plusieurs chefs d'aide et des gens qui sont sur le terrain, idéal pour discuter de leur travail, ce qu'ils vivent et ce qui les attend, mais on se rend compte que certaines personnes ont pu avoir un poste simplement à cause d'une vague d'embauche massive il y a une trentaine d'années. Disons que parfois, je me demandais franchement ce qu'ils faisaient là en étant si peu informés ou intelligents!

Bref, ça a fait changement de la poutine habituelle du bureau et ça m'a permis de mieux voir ce que l'on fait comme travail en tant qu'agence et de voir où on s'en va en plus de regarder tout le processus politique qui est super intéressant! Disons que pour les prochains jours, je vais reprendre le rythme du bureau en commençant à travailler sur certains projets, en plus de me questionner sur ma question de recherche pour ma maîtrise, disons que de trouver une bonne question est plus difficile que d'y répondre!

dimanche 28 janvier 2007

Je croyais avoir tout entendu... mais non!

Je parle ici de mauvais "pick up lines", ces phrases que l'on dit pour approcher quelqu'un qui nous plaît. Tout d'abord, je vais faire un petit retour dans le temps pour raconter la pire que j'avais entendu jusqu'à hier.

Nous étions sur notre retour d'Amsterdam, les quatre gars qui sont dans le train qui relie le centre-ville et l'aéroport Schipol, un trajet qui prend environ une vingtaine de minutes. Nous avons deux sacs à dos de voyage pour nous quatre et c'est Gab qui entre le premier dans le train et trouve une belle place juste à côté d'une très jolie demoiselle qui n'a qu'une sacoche (même pas à la taille là, une vraie!) sur elle et rien à côté. Cette place a aussi l'avantage d'avoir les quatre sièges de l'autre côté de l'allée qui sont libres, ce qui fait que Bert prend place en face de Gab, je m'assois de l'autre côté de l'allée, à côté de Gab et Vandy s'assoit en face de moi. Je regarde les deux autres et Gab jette de nombreux regards du côté de la très jolie fille, mais reste muet, mais après environ 10 minutes, je remarque que son visage change peu à peu et qu'il s'apprête à nous sortir une monstruosité. Finalement, cinq minutes après ça, soit cinq minutes avant de quitter les Pays-Bas pour rentrer à Londres, je vois Gab qui prend une grande respiration, qui se retourne une dernière fois et qui lui demande sur un ton chancelant "So, you travel alot?".

Définitivement, j'en revenais pas de son guts. Il n'y avait aucune assurance dans le regard (qui était dirigé partout sauf sur la fille) et dans le ton, mais il a quand même dit ça à une fille qui n'a aucun bagage, et ce, 5 minutes avant d'arriver à l'aéroport. Je cherche encore ce qui lui a pris, mais là, c'est ma face qui se change et je me dis "ohh non, svp, pas ça!". Elle lui répond gentiment qu'elle retourne tout simplement à la maison (soulevant le fait que le train qui passe par l'aéroport peut avoir d'autres destinations) et c'est là qu'il affirme haut et fort "Me, I come from Montreal and I went to Dublin and Amsterdam and I'm going back to London" (à dire avec un p'tit accent québécois pour un impact supérieur sur votre interlocutrice). Là, j'en peut plus, je prends mon sac à dos et je change de place avec lui, question de pouvoir rire et avoir honte en toute impunité, c'est là que Vandy a également compris qu'il se passait quelque chose de pas ordinaire à côté et qu'il commence à porter attention à la conversation... Donc, jusqu'à hier, le "So, you travel alot?" était ma ligne préférée de loser, mais comme ils disaient dans l'annonce de la trousse testamentaire canadienne, les choses changent dans la vie mon garçon.

C'est alors que hier, j'étais dans un de mes bars préférés accompagné d'amis et où ma résolution d'être super raisonnable (j'ai même offert d'être conducteur désigné, mais quelqu'un d'autre l'avait offert avant moi...) a graduellement pris le bord avec la générosité de certaines personnes. Bref, je suis hyper fatigué, un taux d'alcoolémie qui dépasse le .08 sans aucun doute et je suis entrain de m'endormir contre un mur quand une fille qui me regarde depuis déjà un moment au bar se lève et s'approche de moi.

Là, je me dis franchement, qu'est-ce qui pourrait bien l'attirer, je suis entrain de m'endormir sur un mur, j'arrête pas de faire des niaiseries avec Vandy depuis le début de la soirée, mais elle continue et je me dis que l'écouter pourrait être une bonne idée... Elle me regarde et me dit: ohh, scuse, je pensais que t'étais mon cousin, tu y ressembles de profil! Mais bon, j'ai réalisé que t'étais pas mon cousin, mais j'ai quand même décidé de continuer pour te voir de plus proche. En tous cas, mon nom est xxxxx (de toute façon, je n'ai aucune mémoire pour les noms, si elle me l'avait demandé après avoir fini sa phrase, j'aurais été incapable de répondre). Mais bon, là, je vais aller faire un tour dehors pour fumer... (inclure ici une longue pause en me regardant, qui attend une réponse du type: okay, je vais te suivre, laisses-moi prendre mon manteau).

Pour le reste de la soirée, elle fut ma cousine. Pourtant, je ne suis pas du Lac, je ne devrais pas être attiré par les membres de ma famille et la consanguinité n'est pas mon fort. Encore moins avec une cousine qui fume, surtout avec le froid glacial qui régnait sur Montréal hier soir. J'étais sous le choc et j'essayais de comprendre... et j'ai dit "ça, ça se retrouve sur mon blogue demain matin", ce qui est respecté! Un peu comme dans l'excellent film australien The Castle quand Darryl dit "This is going straight to the pool room"! Comme a dit Élo: même entrain de t'endormir dans un bar, tu te fais cruiser!

mercredi 24 janvier 2007

V comme dans victoire!

Finalement, j'ai eu gain de cause pour mes projets au travail, ça a été accepté hier après-midi et j'ai eu le feu vert d'aller de l'avant. Je suis assez fatigué avec tout le travail que ça a pris pour monter un bon dossier pour mon boss et son gestionnaire, mais ça a été fait et je suis très enthousiaste à l'idée de commencer à travailler sur de véritables projets en lien avec mon domaine d'étude. Présentement, la balle est dans le camp des deux groupes avec qui Stephen et moi avons accepté de travaillé, je devrais être au courant de tous les détails lundi, mais ça semble assez génial comme collaboration à établir et les opportunités pour le futur sont également envisageables avec ces postes.

En parlant du futur, je viens également de compléter trois demandes d'emploi, ce qui prend un temps considérable à préparer, vous pouvez imaginer que l'on applique pas au fédéral en allant porter son CV en main propre avec une référence du McDo pour passer en avant des autres... Je donnerai plus de détails quand ça sera nécessaire, mais je passe le 10 février prochain à Ottawa en examen toute la journée, disons que si vous voulez une bière gratuite, vous êtes mieux de penser très fort à moi et je vous le revaudrai en ayant le poste!

À part ça, c'est tranquille, je travaille beaucoup et avec tout ce que j'ai à faire, je n'ai pas de temps libres. En arrivant à la maison, c'est une question de préparer des demandes d'emploi et différents dossiers pour certaines personnes, comme un directeur de stage potentiel qui me demande un véritable dossier... pour considérer la possibilité de travailler avec moi. J'espère simplement que ça se passera mieux une fois que le contrat soit signé puisque quelqu'un qui s'arrête toujours sur les détails, ça ne marche généralement pas trop bien avec mon caractère.

D'ailleurs, ma petite victoire personnelle d'avoir été chercher du travail ailleurs que dans mon poste (même dans d'autres équipes!!!), ça vient confirmer le fait que je suis probablement un des employés les plus chiants à gérer. Il ne faut pas que je sente que je m'ennuie ou que mes capacités ne sont pas exploitées ou je vais tout faire pour m'occuper autrement. Chose certaine, je vais être beaucoup plus heureux et productif, ça va me redonner le sourire et les grands perdants seront la cour alimentaire qui ne vendront pas autant de café et de thé que par le passé! Il faut dire que ma boss a été exceptionnelle sur ce dossier en me faisant confiance et en respectant mes priorités qui ne sont pas toujours le siennes et celles de l'équipe. Elle n'avait vraiment pas à modifier ma description de tâches en partant (c'est ce qui a permis tout le reste, je n'aurais jamais été capable de monter le dossier que j'ai monté et de mettre autant de pression sans ça) et son ouverture a été incroyable. Je lui en dois une et elle peut être certaine qu'elle n'aura que des bons mots pour moi à la fin de mon stage, je ne suis pas du genre à laisser tomber les gens qui me donnent un coup de pouce!

À part ça, j'ai une grosse soirée demain (jeudi), ce qui n'était pas prévu à la base. J'ai organisé un 5 à 7 avec d'autres étudiants et j'avais complètement oublié que je devais être à Montréal vendredi pour rencontrer un éventuel superviseur de stage. Tant qu'à y être, il y a l'Université qui organise une tournée des bars, ce qui est une super façon pour moi de découvrir la "vie nocturne" de Gatineau/Hull (dommage que vous ne puissiez pas entendre l'ironie dans ce passage), à prix très modique et je me verrai donc dans l'obligation d'accompagner mon bon ami JP dans son aventure, ce qui implique un retour à Montréal vendredi matin... ça regarde mal!

jeudi 18 janvier 2007

Tu t'ennuies, tu n'as rien à faire, tu te sens inutile?

Bien on a la solution pour toi, tu organises une réunion! Tout d'un coup, tu vas devoir t'occuper de trouver une salle, une date et une heure qui conviennent aux gens, essayer de trouver quelque chose de plus original que de discuter de la couleur des post it que vous utilisez dans votre département. Voici la petite vie au gouvernement. On a des meetings pour tout et n'importe quoi et j'ai la chance de pouvoir assister à une foule de ces réunions plus ou moins sérieuses depuis une semaine. Parfois, c'est intéressant, d'autres fois c'est juste pour dire à vos collègues sur quoi vous travaillez (il y a énormément de dédoublements au gouvernement) tandis que d'autres fois, c'est plus un groupe de personnes qui ont envie d'avoir l'air importants et qui en profitent pour rigoler un peu. J'ai été à une foule de réunions et je sais maintenant à quoi m'en tenir, je vais faire une sélection beaucoup plus serrée à partir de maintenant pour éviter ceux où on perd notre temps.

D'ailleurs, en parlant de perdre du temps, j'aimerais relever le fait que dans la fonction publique, le bilinguisme est un concept tout à fait différent selon si on est francophone ou anglophone. Un francophone bilingue est réellement bilingue, malgré le fait qu'il peut avoir un accent assez prononcé. Pour les anglophones, la maîtrise du Français peut être assez sommaire pour se qualifier comme bilingue, comme une fille qui disait comprendre le Français cet après-midi, mais qui était incapable de se présenter en Français et qui ne comprenait manifestement rien de ce qui se discutait dans sa "langue seconde".

La fin de semaine qui débute demain et j'amorce le tout en conduisant une collègue de travail à Montréal, ça peut facilement être la dernière fois que j'accepte de servir de taxi, l'idée de tout ce trajet sans écouter trop de musique, ça me fait très peur!

lundi 15 janvier 2007

L'effet sauce aux prunes

Alors que je retirais mes eggrolls du four, j'étais en profonde réflexion sur mon stage, ma vie et mes objectifs à accomplir... Et puis, j'ai attrapé la sauce au prunes et elle a fait le même manège que toutes les autres avant elles (noter que la sauce, c'est assez féminin, mais je ne ferai pas de généralisation ici), c'est à dire qu'elle te laisse croire qu'elle va finalement sortir de son petit pot, il n'y a rien à faire, tu inclines davantage le pot et paff, ça sort comme une avalanche!

En fait, l'effet sauce aux prunes peut être appliqué à une foule de situations dans la vie courante où on dirait qu'on traverse une accalmie, que c'est le calme plat et que tout déboule tout d'un coup. J'ai donc eu l'illumination devant mon exercice de haute cuisine et j'ai choisi de vous le partager ici, en grande primeur!

À part ça, j'adore mon nouveau coloc, François. Il fait un stage au bureau du conseil privé et me ressemble beaucoup sur plusieurs points, on s'entend vraiment bien, même si on passe tous les deux le plus clair de notre temps dans notre chambre respective...

Au travail, c'est un peu le bordel, mais je pousse très fort pour faire quelque chose qui est relié à mon domaine d'études. Disons qu'il y a du monde qui vont finir par me trouver vraiment fatigant si je n'ai rien d'intéressant à faire. J'ai bon espoir que ça débloque, j'ai monté un beau dossier à mes patrons et ça leur a été envoyé aujourd'hui. Avec un peu de chance, j'aurai des résultats concrets dans le très court terme, surtout que l'Université commence à s'impatienter pour l'approbation de mon stage. Disons que c'est rarement simple, mais que je finis toujours par en venir à bout! Aussi, je vais appliquer cette semaine pour mon premier emploi en tant que "permanent", il y a des concours ouverts pour des postes qui m'intéressent grandement, dont un en particulier. Si ça marche, je vais être fou comme un balai!

Tout ça pour dire que l'effet sauce aux prunes et bel et bien réel et qu'il ne reste qu'à espérer de ne pas être enseveli!

jeudi 11 janvier 2007

Bon, ça commence à rentrer!

Et je ne parle pas ici de l'intelligence chez mon gentil coloc. Vous trouverez d'ailleurs des photos de ses conneries sur mon Flickr, il ne mange QUE des plats congelés (sauf le matin) et les empile dans le lavabo ensuite. Je n'ai pas tout à fait compris, mais demain je vais fortement suggérer qu'il lave tout ça et plus régulièrement, ça m'écoeure en maudit.

Je parlais de mon travail. Ma boss commence à comprendre qu'il faut me donner quelque chose en lien avec mes études pour que je puisse faire créditer le stage et j'ai eu un beau meeting avec elle, ce qui a convoqué un autre meeting cet après-midi avec son patron et nous avons convenu d'une marche à suivre et je me suis fait assurer que mon stage serait crédité et qu'ils feraient tout en leur possible pour rendre mon expérience la plus intéressante possible. Stephen est très sceptique, mais j'ai espoir qu'avec un bon dossier, on va finalement avoir ce qu'on veut!

À part ça, pas grand chose de neuf, on a organisé un petit dîner entre étudiants pour demain et ça me semble prometteur. Je suis content d'annoncer qu'on a un ratio de 10 filles pour 6 gars, ce qui devrait rendre la conversation plus agréable. À part ça, l'hiver s'installe tranquilement et c'est bien agréable! Hier, j'ai été prendre une bière (oui, on est raisonnables, mais faut pas me prendre pour un con pareil quand c'est 2 pour 5$ dans un bar) avec JP et il m'a invité à passer la soirée chez lui ce soir pour me sortir de mon débile profond. Au menu: partie de hockey et Minuit le soir! Demain, je vais au travail, mange quelque chose de rapide à la maison et je fous le camp le plus tôt possible pour ne pas avoir à endurer ce crétin de coloc plus longtemps. Si seulement l'autre pouvait finir par arriver, question que j'aille un peu d'appui. Peut-être qu'il sait lui dire de pas écouter ses téléromans à la con à tue-tête, de faire sa vaisselle et de faire preuve d'un peu de considération pour les autres.

Je le déteste de plus en plus, je n'essaie même plus de l'intégrer un peu, je vais directement dans ma chambre, je quitte pour me faire à souper, je mange dans ma chambre et je fais ma vaisselle pour ne plus ressortir de ma chambre par la suite, la porte fermée et parfois barrée pour être certain d'avoir la paix. Le travail s'améliore donc, mais la situation à la maison est des plus pénibles. Je vais bientôt céder aux invitations de mes gentilles colocs d'en haut d'aller passer du temps avec elles, ça sera assurément plus intéressant que d'entendre des reprises d'émissions pour enfants traduites avec un crétin qui s'exclame à chaque fois.

mardi 9 janvier 2007

Comment me faire perdre patience en quelques étapes.

Nouvel appart, nouveaux problèmes avec les colocs. Ça fait deux en deux quand même... sauf que celui-là va rester le même temps que moi!

On parle ici de notre idiot du village national. Le "un peu lent" de mon proprio, ça devait être la même chose que quand on annonce à Mme. Gump que son fils Forrest est "un peu lent". Il est carrément retardé. Moi qui a une petite intolérance en partant avec les gens qui ne comprennent pas trop vite, c'est franchement le comble et ce soir, il m'a déclaré la guerre sans le savoir. Par où commencer?

Je vais commencer à la base, il est tellement retardé qu'il ne barre que rarement les portes. Il rentre et oublie qu'il est rentré et ne barre pas la porte. Quand c'est le jour, ça va, mais quand je me réveille le matin et que je vois une porte débarrée, ça me met en beau maudit. Ensuite, j'ai été faire une première épicerie et quelle fut ma surprise de constater qu'environ 80% du congélateur est monopolisé par des petits plats congelés en portions individuelles. Oui, Monsieur ne mange que des plats congelés, ce qui doit utiliser la pleine capacité de son intellect lorsqu'il met le temps requis sur le micro-ondes. Si ce n'était pas suffisant, il va même jusqu'à mettre le tout dans l'évier une fois qu'il a fini (oui, le plat en plastique avec la fourchette), oubliant qu'un plat en plastique du genre, ça ne sert pas tellement, surtout qu'il n'aura jamais de restants à garder!

Mais le pire, c'est probablement la télévision. En partant, j'ai depuis longtemps un petit biais face à la télévision, je trouve qu'elle abrutit et ça serait vraiment difficile de trouver un meilleur exemple que dans le cas qui nous concerne. On parle ici d'un gars qui écoute la télévision au moins huit heures par jour (quand j'arrive de travailler, il est fidèle au poste et ce, jusqu'à une heure du matin environ, parfois un peu plus). Déjà, la télévision jusqu'à une heure quand tu te lèves à sept heures pour aller travailler, c'est assez limite (ma chambre est vraiment près du salon), mais je me passerais volontiers de ses commentaires stupides en regardant de vieilles émissions. Ses onomatopées aussi! Déjà, là, il arrivait tout près de mon seuil absolu de tolérance à l'imbécilité, mais ce soir, il l'a allègrement dépassé.

Il finissait d'écouter Virginie quand je l'ai informé pour la quatrième fois que j'aimerais écouter le hockey... il a dit okay... donc tout est correct dans ma tête. Je lui répète que ça commence à 19:30 et me dit que c'est beau. Puis, Virginie finit et il change de poste pour Historia et commence à écouter une émission... Je lui dis qu'il y a du hockey depuis une minute à RDS et me dit qu'il va le changer, mais qu'il veut voir c'est où le projet qui est expliqué à Historia. Wow minute là! Tu t'en fous du maudit projet, tu ne pourras même pas l'écouter vu que ça va être du hockey!!!! Je décide d'être bon prince et vers 19:40, j'étais syntonisé à RDS pour le match. Comble de malheur, je me lève pendant la deuxième période pour aller soulager ma vessie et je reviens pour le trouver entrain d'écouter télétoon. Même pas capable de partir une engueulade, je retourne dans ma chambre et je fulmine depuis environ une heure contre cet imbécile qui n'a aucun espèce de respect pour les autres.

J'ai, mes amis en conviendront, les sonneries de téléphone les plus énervantes au monde. Je n'ai pas de réveil-matin, donc je me sers de mon cellulaire pour le travail et je n'ai aucun problème à faire snooze et aller prendre ma douche pour être certain de le réveiller à 7:00 tous les matins. De mémoire, je ne me rappelle pas d'avoir perdu une guerre d'usure et je crois que le motif est juste dans ce cas. Il se couchera le soir ou jouera à l'ordinateur comme il en parle parfois (quand on réussit à comprendre ce qu'il dit, ce que JP est toujours incapable de faire, même s'il le connaît depuis son arrivée ici), mais qu'il me foute la paix. J'ai beau lui dire, ça rentre dans une oreille et ça sort de l'autre, en attendant c'est comme si ses yeux s'écarquillent, n'étant pas trop habitués d'avoir quelque chose d'intelligent dans la tête. Franchement, c'est une cause perdue et je vais devoir me résoudre à cohabiter avec ça.

En fait, il est juste vraiment imbécile, mais il n'est pas méchant. Il ne comprend tout simplement pas que ça fait vraiment chier (désolé pour le langage, ce billet s'adresse à un public avert, mais j'ai oublié de le spécifier au début) quelqu'un qui se lève le matin d'entendre des sitcoms traduites en français à une heure du matin avec ses commentaires imbéciles et de se faire couper les émissions qu'on regarde quand on se tourne le dos pour 30 secondes. Il y a une télévision qui traîne chez mes parents et je suis entrain de penser à une organisation possible de ma chambre qui permettrait d'accomoder cette merveille de la technologie. Il ne manquerait qu'un petit congélateur pour être assez indépendant de cet imbécile de premier ordre, ça me rendrait définitivement plus heureux.

lundi 8 janvier 2007

Yes, j'ai l'internet!

Après toute une démarche, j'ai finalement accès à internet! J'en ai profité pour rencontrer 3 de mes colocs par alliance qui restent au-dessus de moi et ils sont tout à fait adorables... et ils m'ont confirmé que j'allais vraiment bien m'entendre avec l'autre coloc qui s'en vient ici, heureusement!

À part ça, une autre journée complètement emmerdante au travail, mais il semblerait que mes tâches vont commencer à s'alourdir bientôt, ce que j'espère de tout mon coeur! Demain, je suis en formation toute la journée, ça devrait me donner un petit quelque chose à faire en revenant mercredi, avec un peu de chance...

Installé...

Je suis finalement véritablement installé dans mon nouveau « chez-moi » qui est assez temporaire vu qu’il ne servira vraisemblablement que cinq jours par semaine pendant une quinzaine de semaines encore. Pour ceux qui sont doués en mathématiques, ça fait environ 75 nuits à passer ici, ce qui n’est pas la fin du monde! J’ai rencontré un de mes colocs, un étudiant en informatique et il semble sympathique, mais pas le gars le plus rapide au monde. Il ne semble pas avoir trop catché que quand ça fait 10 fois que je le regarde en demandant qu’il me donne la clé d’encryption du réseau pour que j’aille finalement accès à internet, c’est que je la veux vraiment et rapidement. Pour l’instant, il écoute des émissions débiles à la télévision et j’ai revêtu mes écouteurs en écoutant de la musique, ce qui remplace heureusement les débilités d’une sitcom américaine traduite en français par de la bonne musique!

Pour ce qui est de l’autre coloc, on devrait le voir arriver au courant de la semaine si je me fie à mon premier coloc qui se nomme… Jean-François. Il étudierait en sciences économiques à la maîtrise, ce qui devrait donner des débats très intéressants autour d’une partie de hockey! De toute façon, si ça ne fait pas leur affaire, j’irai écouter les matchs avec JP!

Pour l’instant, pas grand chose de fascinant. J’ai juste vraiment hâte d’avoir accès au net, je ne m’endors pas encore et il semble raffoler de la télé que j’entends de ma chambre (il faut dire que selon les photos, vous pouvez voir que je ne suis pas trop loin du salon). La possibilité que je m’endorme avec mon iPod semble grandir à chaque minute supplémentaire et je me dis que c’est confortable quand même, ma seule peur est de ne pas entendre mon alarme une fois le matin venu puisqu’ils bloquent le son d’une façon tout à fait admirable!

J’espère de tout mon cœur que la semaine qui s’amène sera plus palpitante que ma précédente au travail. Disons que quand ta tâche la plus excitante est de mettre un tableau Excel à jour avec tous les 250 employés de ton département en inscrivant leur nom d’utilisateur au réseau, leurs préférences linguistiques pour leur ordinateur ainsi que pour leur formation, tu trouves le temps franchement long. Au moins, ça me donne l’occasion de parfaire mes connaissances du logiciel Lotus Notes que nous utilisons..

vendredi 5 janvier 2007

Une autre de faite!

Je rentre du bureau et je suis entrain d’attendre l’heure de mon souper avant de rentrer à Montréal. En fait, si je partais tout de suite, j’arriverais en plein dans le gros des bouchons de circulation, ce qui fait que j’arriverais en même temps que si j’attends de souper ici avant de partir. Heureusement, j’ai eu droit à quelques petits projets intéressants aujourd’hui, du moins au niveau de l’utilisation de mon temps, ce qui fait que je ne me suis pas trop ennuyé pendant ma journée, déjà un gros point de gagné! J’ai aussi discuté avec mon boss qui m’a dit qu’elle attendrait environ un mois avant de me donner des projets de recherche, mais elle a dit qu’elle était ouverte à ce que j’aille voir son patron directement pour accélérer le processus, ce qui a mis un bon sourire dans mon visage!

Plus ça va, plus j’ai l’impression que moi et Stephen (j’ai appris aujourd’hui qu’il est en fait Français, même s’il a grandi à Ottawa) sommes sur la même longueur d’ondes. C’est assez incroyable de voir que ce qu’on critiquait dans nos travaux sans l’avoir vu est tout à fait juste et on n’en revient tout simplement pas de voir que beaucoup de blagues de fonctionnaires sont justifiées. Les personnes les plus occupées sont probablement celles qui font n’importe quoi sauf leur travail (mis à part les postes beaucoup plus hauts où ils ont réellement l’air débordés. Rien de mieux que de faire du magasinage en ligne ou discuter avec ses amis pour planifier sa fin de semaine pour passer le temps jusqu’à 16 :00, heure à laquelle on commence sérieusement à se préparer pour quitter. Notez ici que l’utilisation du « on » exclue la personne qui parle!

Au cours de la semaine prochaine, on devrait avoir les autres étudiants qui attendent toujours la fin de leur étude de sécurité, ce qui devrait être plus intéressant pour nos pauses-café et nos lunchs! Je vais également avoir JP qui va arriver, ce qui va agrémenter considérablement mes soirées, encore plus avec l’accès internet que je devrais être en mesure d’avoir au cours de la semaine!

Fonctionnaire...

Vu que je n’ai pas accès à internet présentement, j’écris ce message quitte à le diffuser seulement vendredi. Nous sommes jeudi après-midi, je viens de rentrer de ma deuxième journée de travail en tant que fonctionnaire et je dois avouer qu’on est sollicités comme tel. En fait, ça a été intéressant pour les trente premières minutes, après quoi on a commencé à s’emmerder. Je partage mon cubicule avec l’autre étudiant sélectionné pour le poste et il s’appelle Stephen. Il fait sa maîtrise à l’UQAM en science politique, en relations internationales et nous nous entendons très bien, allant même à parler directement bilingue (il a grandi à Ottawa, ce qui fait qu’il est un peu plus confortable en anglais, bien que sa maîtrise du Français soit impeccable).

Alors oui, on ne nous donne pas de projets de recherche pour tout de suite puisqu’on attend officiellement que les gens reviennent de vacances pour voir ce que l’on pourrait bien faire. En attendant, nous regardons nos courriels pendant environ 7 heures dans notre journée en espérant sans relâche que le 0 se transforme en 1 dans notre inbox. Nous devons avoir les délais de traitement des requêtes les plus courts jamais enregistrés tellement que nous nous emmerdons. Apparemment, ça devrait reprendre son cours normal (plus occupé) à compter de la semaine prochaine avec plusieurs départs à l’étranger et le retour de nombreuses personnes de vacances. Nous nous croisons les doigts puisqu’en attendant, ça relève du supplice plus que du travail!

Heureusement, nous avons le droit de suivre une foule de formations données par l’ACDI, je me suis d’ailleurs inscrit à une formation d’une journée sur les processus décisionnels à l’ACDI (je ne me rappelle pas du titre exact de la formation, mais ça parle du processus décisionnel et de leur façon de réaliser les projets).

Pour ce qui est de mon séjour ici, je peux dire que c’est extrêmement tranquille. Je suis seul à l’appartement présentement puisque les deux autres devraient arriver en fin de semaine avec le début des cours à l’Université la semaine prochaine… En attendant, j’ai l’appartement à moi seul et ce n’est pas pour me déplaire. J’ai pris des photos que je mettrai sur mon Flickr quand j’aurai un peu de temps et un accès internet! Disons que c’est moderne, mais l’appartement est un peu différent de celui que j’avais visité (l’étage au dessus) dans la mesure où il n’y a pas de table de travail dans ma chambre, mais une grande commode (ce qui n’est pas du tout pour me déplaire) et que la télévision est plus petite. À la limite, la télévision, on s’en fout un peu puisque je n’écoute pratiquement jamais la télévision, sauf pour les matchs de hockey (1-2 fois par semaine, dépendamment de l’horaire), de la F1 (ça ne devrait arriver que 2-3 fois avant la fin de mon contrat) et des nouvelles de temps en temps… J’ai le câble et on a même BBC World, je ne suis donc pas à plaindre!

Donc en attendant, disons que c’est très tranquille au travail et à l’appart. Au travail, on voit le vrai style fonctionnaire à l’œuvre par moments, ce n’est pas sans m’attirer des petits sourires en coin au cours de la journée quand je vois ça! La seule chose qui est un peu problématique est que j’ai accès à des comptes de courriels qui sont partagés avec d’autres utilisateurs et il va mieux falloir définir qui fait quoi plutôt que de faire le travail deux fois!

Bref, c’est pas mal tout ce qu’il y a à raconter pour tout de suite. Le Maxi (l’épicerie) que j’ai trouvé est atrocement laid, j’ai fait faire ma passe d’autobus aussi (c’est une carte à puce plutôt qu’une passe magnétique comme à Montréal, ce qui fait que tu as ta belle photo dessus et que tu la recharges à chaque mois, un peu comme à Londres avec la Oyster Card). Hier soir, j’ai donc fait ça avec l’épicerie, j’ai payé mon loyer et j’ai écouté Discovery Channel et réécouté Napoleon Dynamite, sweet! Au menu ce soir, c’est de me cuisiner les délectables tortellinis que je me suis procurés et suivre religieusement la partie de hockey avant d’aller me coucher. Il n’y a pas de doutes dans mon esprit, je serai en pleine forme pour la fin de semaine.