lundi 20 novembre 2006

Plan de carrière 101

Alors que j'étais au CEGEP en sciences pures et appliquées, je vivais probablement les moments les plus difficiles de ma vie et rien ne semblait aller. Je n'étais pas heureux du tout et, à la suite de certaines choses, j'ai choisi de donner un coup de barre et de changer de direction pour vivre plus heureux et me diriger vers quelque chose qui allait me passionner.

J'ai donc abandonné les sciences pures pour me diriger vers les sciences humaines qui étaient nettement plus en lien avec ce que j'aimais et j'ai recommencé à revivre un peu plus. La rencontre de mon orienteur a été un contact vraiment fantastique et je suis content d'avoir fait appel à ses services puisqu'il a pu me proposer des choix de carrière qui m'intéressaient et qui correspondaient à mon caractère. Finalement, en regardant les options qui s'offraient à moi, j'ai choisi de faire une maîtrise en science politique en relations internationales puisque c'est ce qui semblait être l'emploi de rêve pour moi. J'ai donc fait mes sciences humaines en augmentant considérablement ma cote R (une mesure de son succès aux études, une sorte de moyenne pondérée selon plusieurs facteurs, dont le nombre de crédits attribués au cours et à l'écart qui te sépare de la moyenne) et je suis entré au baccalauréat comme je le voulais!

Au bacc, ça n'a pas été facile pour la première année en raison de problèmes externes aux études, mais ça s'est replacé pour les deux dernières années où mes notes ont été à la hauteur de mes attentes et j'ai eu le choix d'où je voulais faire ma maîtrise. Comme je n'ai aucune aspiration à devenir professeur d'Université et que la seule raison pour avoir un Ph.D serait de me faire appeler docteur et d'être condescendant, je voulais une maîtrise qui allait me donner des débouchés professionnels. En magasinant un peu sur internet et en allant voir, j'ai été présenté à un choix relativement simple en terme de maîtrises avec stage, soit l'Université Laval ou l'Université de Montréal, sauf que le programme de Laval n'était pas trop dans mes goûts pour les cours, c'était surtout centré autour de quelqu'un qui veut faire de l'administration publique...

Quand j'ai fait la demande à l'Université de Montréal, on m'avait dit que le programme était relativement simple dans la mesure où il comportait 7 cours (plutôt que 4) qui étaient un peu plus pratiques que ceux pour la maîtrise, un stage de 15 semaines qui donnait une expérience de travail et que l'Université t'aidait grandement à trouver en te fournissant une banque de stages en plus d'un coordonateur de stages et qu'il s'agissait ensuite de remettre un rapport de stage pour compléter le tout. J'étais vendu à l'idée et je suis entré à l'Université de Montréal le coeur rempli d'espoir, mais j'ai rapidement constaté que ce n'était pas aussi simple qu'annoncé, qu'il devait y avoir des petits caractères en bas du discours qui avaient été omis! En fait, on propose une foule de stages, c'est vrai, mais certains sont vraiment impertinents aux études, comme l'organisation de jeux amateurs en Caroline ou un stage à Agriculture Canada! Si on veut un stage intéressant, il faut donc faire les démarches nous-mêmes et l'Université se chargera ensuite de voir si elle crédite ou non le stage.

Le printemps passé, je complétais ma scolarité et j'étais donc prêt à faire mon stage. J'ai donc regardé le tout attentivement et appliqué à quelques endroits où ma candidature n'a pas été retenue, mais en posant des questions à un organisme en particulier, je me suis fait expliquer qu'ils préféraient engager des gens qui avaient déjà de l'expérience de travail à l'étranger ou qui avaient voyagé beaucoup, question d'éviter un abandon du stage puisque le stagiaire s'ennuie de la maison ou quoi que ce soit. Il apparaissait de plus en plus clair que mon stage ne se ferait pas comme prévu à l'été 2006 et j'ai ensuite essayé de faire créditer un stage qui n'a pas été accepté par l'Université, ce qui a précipité mon départ pour l'Angleterre.

Si je quittais pour l'Angleterre, c'était pour acquérir de l'expérience de travail à l'étranger pour mettre le tout sur mon CV et enfin dénicher un stage potable qui me permettrait de compléter ma maîtrise en plus de me donner une expérience de travail dans mon domaine qui me servirait à dénicher d'autres emplois par la suite.

Le problème, c'est que tout ne s'est pas passé comme prévu là-bas, comme d'habitude! J'ai vécu une expérience fantastique et très enrichissante sur le plan personnel, mais ça a été extrêmement difficile au point de vue financier et je me retrouve maintenant dans une situation où je dois d'abord rembourser une partie des dettes accumulées avant de pouvoir songer à repartir à l'étranger pour faire mon stage et finir mes études! Mon endettement est relativement insignifiant si je me fie aux gens sur les prêts et bourses, mais ça reste quand même un bon montant qui n'est pas financé à 0% d'intérêts, mais pas mal plus près du 20%!

Je me dois donc de trouver un emploi pour rembourser une partie de ces dettes accumulées pour finir enfin cette maîtrise et voir ce que je peux faire dans mon domaine. Je vous jure que parfois, je me dis que j'aurais dû écouter ma mère qui voulait que j'aille au HEC (hautes études commerciales) où j'aurais fort probablement excellé et j'aurais seulement fait un bacc et je travaillerais à un salaire nettement supérieur à ce que je vais avoir dans mon domaine. Par contre, j'ai pris le pari de faire quelque chose qui me passionnait plutôt que de faire quelque chose qui serait tout simplement intéressant, reste à voir si le pari va finir par payer...

Disons que présentement, je suis complètement découragé devant la difficulté pour me trouver un emploi, je ne comprend tout simplement pas! Il faut aussi que je me déniche quelque chose rapidement, sans quoi je n'aurai même plus de crédit pour me déplacer et chercher ces emplois, ça commence à être franchement énervant. Je suis entrain de penser à un plan B et je vais aller faire un petit tour à l'Université demain pour voir différentes possibilités pour rectifier le tir et s'assurer de pouvoir mener ce projet à terme, j'y ai quand même investi beaucoup de temps et d'efforts!

2 Comments:

Blogger Caroline said...

Ce n'est pas de mes affaires, mais si tu es si mal pris, ça pourrait être le bienvenu de ne pas dire que tu n'es disponible que 6 mois... Ainsi, des emplois te seraient alors peut-être offerts?

En plus, n'importe qui peut démissionner après 6 mois, même si ce n'est pas ce qu'il envisageait au départ. Je ne crois pas que ce soit un dilemme éthique.

En tout cas, je te souhaite de sortir de ton marasme rapidement pour pouvoir te concentrer de nouveau sur tes ambitions. 20% d'intérêts, ça fait mal!

24/11/06 04:34  
Blogger Jean-François said...

Ouais, je ne dis plus que je suis là pour 6 mois non plus... Mais le monde semble s'en douter quand ils regardent mon CV et quand j'applique sur à peu près n'importe quoi... Merde, je n'ai même pas eu le poste de caissier chez Archambault, ils ne m'ont pas rappelé pour une entrevue!!!

Même vendeur de cellulaires, ça commence à être difficile pour moi là.... Mais j'applique présentement pour deux stages qui me permettraient de compléter ma maîtrise, c'est à Ottawa.

24/11/06 10:33  

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